Dowdelin

Péké Viré Ep
Sortie le 17 mars 2023
Label: Underdog Records
Après une belle nomination aux Victoires du Jazz pour l’album « Lanmou Lanmou » paru en janvier dernier chez Underdog Records, Dowdelin revient avec un nouvel EP de 3 titres intitulé « Péké Viré », littéralement « on ne regarde pas en arrière ».
Après une belle nomination aux Victoires du Jazz pour l’album « Lanmou Lanmou » paru en janvier dernier chez Underdog Records, Dowdelin revient avec un nouvel EP de 3 titres intitulé « Péké Viré », littéralement « on ne regarde pas en arrière ».

C’est bien d’un virage qu’il s’agit ; comme à chacune de ses sorties le groupe se ré-invente, ou plutôt décline / étend son jouissif brassage de cultures et d’influences à de nouveaux horizons/univers musicaux.

Enregistré live dans la configuration de concert du groupe avec batterie et amplificateurs, « Péké Viré » est résolument plus électrique, dansant et chaleureux, comme sur le presque jazz-funk « Whispers Behind » où l’on reconnaît le tandem souriant Djeudjoah & Lieutenant Nicholson. Le français et l’anglais sont à l’honneur, toujours en compagnie du créole, marque de fabrique de Dowdelin.

Le single éponyme démarre comme un chant tribal fantasmé « Nou ké alé, pépé viré », « on trace notre chemin, on ne reviendra pas sur nos pas » qui fait écho à la démarche musicale de défrichage du groupe, ainsi qu’au parcours des migrants dont il est question dans la chanson. « Quand on voit qui a peur de se faire remplacer, on se dit que ce ne serait pas un mal, remplacez-nous ! »
On est dans une ambiance de house organique et tribale où le refrain évoque un chant pygmée avec ses choeurs en onomatopées saccadées.

Le troisième titre n’est autre qu’un cover assez personnel du célèbre et entêtant « I like to move it » re- popularisé récemment par le film Madagascar.
Un hymne qui se décline assez naturellement dans une rythmique house caribéenne à grand renfort de tambour Ka guadeloupéen. Les paroles sont ré-écrites en créole et le groupe se permet une petite ré-harmonisation jazzy dans la dernière partie aux sonorités plus brésiliennes.